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LA CULTURE AFRICAINE

culture Nov 03, 2020

Crédit photo : Seyiram Kweku

 

Deux personnes nous parlent de la culture africaine : 

 Ibrahima Baba KAKE

Aborder le problème de la culture est une opération délicate dans la mesure où ce mot a des résonances extrêmement différentes. Nous sommes dans une période de crise de civilisation qui est le résultat d’une crise de culture. Une question qui revient constamment c’est de savoir si l’Afrique a une culture propre et à quoi peut servir celle-ci. Mais au fond qu’est-ce que la culture ? Comme en tout autre domaine aujourd’hui en Occident la plus grande confusion règne à ce sujet. Nous ne reprendrons pas ici le débat autour de ce mot. Nous faisons nôtre la définition qu’en donne Marie-Claire Gousseau lorsqu’elle écrit : « La culture est faite de savoir, somme des connaissances humaines, transmise par l’enseignement, assimilée par l’Education ; elle anime les communautés naturelles, en particulier les métiers par le canal des techniques ; elle suscite l’harmonie sociale, nécessite un véritable humanisme, ne vit qu’ordonnée aux notions d’Etre, de Vrai, de Bien, de Beau ; elle s’incarne dans les peuples, les nations, les patries et y crée un art de vivre en société aux visages multiples qui forme cependant par son unité profonde le patrimoine universel qui est la civilisation » (M. C. Gousseau- Qu’est-ce que la culture ?, Paris 1969). Nous retiendrons de cette définition que le caractère universel de la culture, diverse cependant en ses incarnations dans le temps et dans l’espace, en fait le patrimoine de tous les hommes donc des peuples d’Afrique.
La culture africaine fut longtemps niée dans la mesure où l’on parlait de sauvage au lieu de cultures. Différente, la culture africaine est plus ancienne que la culture occidentale. Les historiens nous enseignent que le Noir est au centre même d’un miracle qu’il faut avoir la loyauté de mettre à sa place, c’est le miracle égyptien. Nous dirons le « miracle nègre ». Le miracle grec, ce mot gonflé de suffisance que l’Europe doit à Renan, recouvre un ensemble de réalités historiques qui ne sont pas seulement postérieures au fait égyptien mais en sont issues. Pendant toute la période égéenne, l’influence culturelle nègre a été prédominante à un moment où les Blancs étaient des plus frustes et il faudra attendre des millénaires pour que les Indo-Européens puissent valablement profiter des leçons de l’Egypte nègre. La technique y avait atteint un degré élevé de perfection. Les corps de métiers y étaient variés céramistes, orfèvres, tapissiers, etc. On y fabriquait des tissus par des procédés qu’on retrouve aujourd’hui en Afrique Noire. C’est dans la Vallée du Nil que naquirent presque toutes les conceptions théogoniques purement africaines. Hermétiques et empreintes d’un profond mysticisme, c’est là qu’elles ont conservé leur pureté originelle, leur grandeur et leur poésie. Grandeur, poésie et mysticisme qui peuvent soutenir la comparaison avec ce qu’enseignent les « Védas » et tous les Evangiles du monde.

 

Jorge AMADO

Au plus profond d'elle-même, la culture africaine se caractérise par la vie qu'elle recèle, l'érotisme, le sens d'abnégation, la joie qu'elle procure, la fierté, l'agilité, l'esprit de solidarité, la sagesse et le sens d'humanisme sans précédent qu'elle offre. La vitalité, le courage et la gaieté devant les souffrances la traduisent. Ces caractéristiques culturelles africaines s'incarnent dans l'art ; la musique ; l'intelligentsia africaine ; la vie quotidienne. Ce constat est pertinent. Les Brésiliens en savent quelque chose. Jorge AMADO n'hésite d'ailleurs à reconnaître que :

« C'est aux Noirs que nous devons quelques unes de nos caractéristiques populaires les plus puissantes, comme notre capacité de résister à la misère et à l'oppression, à survivre aux conditions les plus dures et les plus diverses, à rire et à animer la vie. C'est à eux encore que nous devons cette joie de vivre qui nous pousse à lutter et à vaincre le retard, la misère, le manque de liberté et les innombrables obstacles qui s'opposent à notre développement. Cette capacité de résistance et de lutte, pour ne rien dire de la musique, de la danse et de la tendance artistique générale du Brésilien, nous la devons d'abord à ce sang noir qui circule dans nos veines. »

C'est dire que cette culture regorge quelque chose de précieux qu'il faut exploiter au maximum pour la réalisation de l'homme.

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