Tu peux mettre tous les apparats que tu veux : tes yeux resteront toujours les miroirs de ton âme

On dit qu’on est dans une société matérialiste où l’apparence compte plus que le reste, où des personnes dépensent des sommes astronomiques pour rentrer dans des codes _jusque-là très occidentalisés_ : les cheveux, le visage, l’habillement, les chaussures et autres accessoires (bijoux, sacs, parfum, montre et même téléphone) sans oublier les « substitut » (soutien rembourrant, secret pour cacher le ventre ou gaine pour les fesses)

Tout est à priori stéréotypé, codé…ne pas rentrer dans les codes peut nous desservir (dans un entretien par exemple ou en milieu professionnel) ou au contraire nous permettre de nous démarquer.

Tout dépend une fois de plus de l’estime de nous-même à travers la capacité à incarner qui nous sommes véritablement. Si cette estime n’est pas bonne, on aura tendance à vouloir suivre ces injonctions pour se faire accepter, au risque de se sentir rejeté ou marginalisé.

Personnellement, j’ai toujours eu du mal avec cela. Je n’ai jamais été une victime de la mode bien que j’ai toujours aimé l’esthétisme de la chose et des personnes bien apprêtées.

En réalité ce qui me dérangeait est que ce n’était pas naturel pour moi, pas spontané parce que sans pouvoir mettre de mots, je savais que cela ne faisait pas tout, qu’il y avait autre chose.

C’est aujourd’hui que je suis au clair avec mon identité que je prends davantage plaisir à m’apprêter, me maquiller, prendre soin de moi.

J’avais juste besoin d’être avant d’avoir.

Apprendre à me connaître m’a permis en plus de comprendre que j’avais ce don pour aussi « dévisager » les gens à partir de leurs yeux : croyez-moi, les politiques, célébrités ou même les personnes que l’on croise au quotidien sont beaucoup moins que ce qu’ils montrent.

Le human design (merci Siao) m’a permis de comprendre que j’étais réflecteur : je sais si une personne est (va) bien ou pas, qu’elle en ait conscience ou pas, qu’elle veuille bien me le dire ou pas.

A-t-elle peur ? honte ? ou alors peut-être est-ce de la souffrance due à un trauma, une douleur depuis des années…

En tout cas je ne compte plus les fois où les gens, même ceux que je ne connais pas ou à peine se confient à moi et/ou me disent : « c’est la 1^ère fois que j’en parle, que j’arrive à en parler » ou « je n’avais jamais vu ça comme ça » C’est la 1^ère étape, la plus difficile, vers le changement. Après ce n’est que du bonheur.

C’est d’autant plus utile ici en Afrique là ou l’apparence est 10 fois plus importante qu’en Europe.

Autant vous dire qu’à l’heure où les gens prennent de plus en plus conscience des choses et veulent se reconnecter à eux, il y a besoin de renfort et je suis en gratitude pour ce métier/passion qui me permet d’être le changement que je veux voir dans le monde.

Ce qu’il faut retenir c’est que l’apparence n’est pas mauvaise : tu peux aimer prendre soin et valoriser ton corps mais en sachant d’abord qui tu es et en t’acceptant pour être sûre que tu ne cherches pas à cacher quoi que ce soit.

Tes yeux doivent briller, être a-ni-més, passionnés, c’est ton meilleur indicateur.

Audrey EBHENGA

Fondatrice d’AfroNaturo et du programme AfroNatur’elles

J’aide cette année 200 femmes à affirmer leur personnalité dans tous leurs domaines de vie