Moi-même je ne pensais pas dire ça un jour.

Je me suis rendue compte que quand je disais que l’alimentation devait être naturelle, variée, équilibrée, individualisée et digeste, c’était sans considérer la quantité ni la gourmandise…

Que s’est-il passé ?

En arrivant en Afrique, j’étais comme un enfant entrant dans un magasin de jouets : en tant que naturo (et gourmande d’abord), c’était le paradis du fruit (et du légume J)

J’étais tellement ravie et enchantée

Je mangeais à l’aise mes 5 fruits et légumes, je me sentais revitalisée, mon corps me remerciait même, le rêve !!

Oui, mais !

• Sur sollicitation alimentaire avec des étalages à chaque coin de rue

• « Peur de gaspiller » : il faut que je mange cet ananas maintenant sinon il va tourner…donc me voilà m’en délecter mais attention : uniquement par dévotion !

• Une pensée pour tous les lundi (jour de jeûne habituel) où je me suis dit : « bon, tant pis, je vais reporter »

• Sans complexes : ce qui est bizarre c’est que de la même façon que la culpabilité nous prend quand on mange trop gras, trop salé, trop sucré (merci l’hypnose collective comme dirait une fille qui se reconnaitra peut-être), eh bien quand on mange healthy, on a l’impression de faire du bien à notre corps donc on y va. C’est là qu’on voit la puissance du conditionnement !!

Comment mon corps m’a parlé : j’ai commencé à avoir une douleur sous la poitrine, sur le côté gauche…mais oui ! Le pancréas qui n’en pouvait plus (symptôme de la sur alimentation). Egalement, ma peau ne réagissait plus aux soins habituels et devenait grasse, et brillante.

Le comble dans tout cela est que, de part ma morphologie, face à des personnes qui ont plus de formes que moi, quand je parlais de ma problématique, je recevais des rires et des jugements « ah mais tu fais tes chichis », « de quoi tu te plaints »… Vraiment comme si l’alimentation et la morphologie avaient signé un contrat d’exclusivité et que manger = être gros, ne pas manger = être maigre….

La solution : une fois de plus me reconnecter à moi, mes sens, ma faim et me respecter. Je suis passée à un jeûne intermittent mais à ma façon ; manger quand j’ai faim et en fonction de mes besoins. L'équilibre quoi ! 

En réalité, je ne suis pas la seule ! Une amie repat comme moi écrivait il y a peu avoir fait une overdose d’avocats et elle rajoute « je n’aurais jamais cru être capable de dire ça ». cela m’a rassurée.

Cela me fait aussi penser à autre chose : en discutant avec d’autre AfroHybrides, nous avons fait le lien entre l’incapacité parfois à résister à un aliment (qu’on ait faim ou pas) et la mémoire génétique, plus particulièrement le rapport au manque. On sait que le corps humain, via son cerveau archaïque, se souvient de périodes préhistoriques où il n’y avait pas tout le temps à manger et sait se priver pour se rattraper ensuite (c’est ce qui expliquerait l’effet yoyo dans les régimes qui du coup s’avèrent souvent inefficaces…)

Chez les afro, les événements marquants les plus récents restent l’esclavage et la colonisation avec l’accent mis sur les cultures non vivrières, ce qui a eu pour effet sur les populations une certaine difficulté à se nourrir. Du coup aujourd’hui certains parlaient de comportements alimentaires constatés chez leurs parents et parfois reproduits comme le fait d’avoir deux congélateurs pleins, faire à manger en quantités (au cas où un invité viendrait) ou ce placard plein de choses faciles et rapides à manger…

Rq : sur ce sujet, nous avons décidé d’en faire bientôt un live sur Instagram

Il est évident que tout cela apporte un regard erroné sur l’alimentation, ce qui nécessite une approche différente et spécifique, individualisée, bref une approche naturopathique. C’est de cela que s’inspire la méthode AfroNaturo® à travers les séances de coaching mais aussi entre autre le programme Afro’Nutrition qui est inédit puisqu’il ne vous dit pas seulement ce que vous avez à faire, il vous accompagne vers ce qui est bon pour vous.

Et vous, comment vous alimentez-vous ? Trop peu ? Trop ? Juste ce qu’il faut ?